- prêteur
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• pretor 1213; lat. prætor♦ Hist. rom. Magistrat judiciaire qui avait pouvoir de faire exécuter et d'interpréter la loi. ⇒ prétorien, préture. Le préteur était spécialisé dans l'administration de la justice. — Sous l'Empire, Gouverneur de province, choisi parmi les anciens préteurs (⇒ propréteur). ⊗ HOM. poss. Prêteur.prêteur, eusen. et adj. Personne qui prête de l'argent à intérêt. Un prêteur sur gages.|| adj. "La fourmi n'est pas prêteuse" (La Fontaine).⇒PRÉTEUR, subst. masc.A. —ANTIQ. ROMAINE. Magistrat chargé de faire rendre la justice. César, (...) élu préteur, se fait désigner par le parti pompéien comme président d'un jury de haute trahison pour juger (...) C. Rabirius, accusé d'avoir tué les tribuns réformateurs en 100 av. J.-C. (Encyclop. univ. t.4 1972, p.82). V. curule A 2 ex . de Fustel de Coulanges, édile A ex. de Michelet, édit ex. 1.♦Préteur urbain. Préteur résidant à Rome, chargé de faire rendre la justice entre citoyens. L'édit du préteur urbain, qui indique au début de chaque année dans quel esprit il interprétera les textes du droit (J. DAUTRY, O. MAISANI, Guide romain antique, Paris, Hachette, 1952, p.59). Préteur pérégrin. Préteur chargé de faire rendre la justice entre étrangers et entre étrangers et citoyens. Le préteur pérégrin n'a plus de raison d'être quand, en 212, Caracalla donne à tout l'empire le droit de cité (LAVEDAN 1964).B. —Un tel magistrat sorti de fonction, chargé de gouverner une province. Synon. propréteur. Envoyé comme préteur en Espagne, il [Caton l'Ancien] commença par renvoyer les fournisseurs de vivres, déclarant que la guerre nourrirait la guerre (MICHELET, Hist. romaine, t.2, 1831, p.79). La Sicile est administrée à partir de 227 av. J.-C. par un préteur (...) assisté de deux questeurs (La Gde encyclop., Paris, Larousse, t.52, 1976, p.11094).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1694, 1718: preteur; dep. 1740: pré-. Étymol. et Hist. 1213 pretor antiq. romaine (Faits des Romains, éd. L.-F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, 6, 24); XIIIes. preteur (Digestes, ms. Montpellier H 47, f° 151a ds GDF. Compl.). Empr. au lat. praetor «celui qui marche en tête, chef, préteur». Fréq. abs. littér.:67.
préteur [pʀetœʀ] n. m.ÉTYM. Fin XVe; pretor, 1213; lat. prætor.❖♦ Antiq. rom. Magistrat judiciaire qui avait pouvoir de faire exécuter et d'interpréter la loi. ⇒ Prétorien, préture. || Le préteur était spécialisé dans l'administration de la justice. || En 242, une charge de préteur pérégrin fut créée, pour les affaires entre étrangers; le premier préteur devint préteur urbain. || Les préteurs étaient annuels (→ 1. Annuel, cit.). || Édits du préteur. — Gouverneur de province, sous l'empire, choisi parmi les anciens préteurs (propréteur). — ☑ Loc. lat. Le préteur ne s'occupe pas… (adage latin : de minimis non curat prætor).
Encyclopédie Universelle. 2012.